BENICASSIM - Du 7 au 14 février 2004
Veni – Véni ... Bénicassim !!!
Pour les non initiés, voilà comment se passe un voyage vélocypédique en Espagne.
Le jour J est enfin arrivé. C'était le 14 février.
Après avoir préparé bagages et vélos, nous voilà partis pour le siège de notre
cher club afin d'installer bagages et vélos dans le bus.
Là, surprise ! Nous avons à faire à des pros qui emballent tout ça de main de
maître. Bravo Jean-Claude.
Le lendemain très tôt le matin, nous rejoignons nos bagages
et vélos et prenons place dans le bus pour notre destination :
le beau temps, sans vent et sans pluie, (du moins le croit-on).
Nous arrivons grâce à la maestria de notre chauffeur de bus sans encombre, malgré
les sens interdits pris à reculons (faites déjà ça avec votre voiture et vous
comprendrez le professionnalisme de Jean-Claude (le chauffeur) qui avait à conduire,
non seulement le bus, mais aussi la remorque à vélo) à notre hôtel le bien nommé
"Azor". De l'avis de Gigi, c'est un beau nom.
Sitôt arrivés, nous enfourchons nos vélos pour une petite promenade de reconnaissance
qui nous mène sur la falaise d'où nous avons un point de vue magnifique, pendant
que le premier groupe, lui, montait au monastère du « desierto de las Palmas. »
Le lendemain, nous partons pour une belle balade sur la matinée
pour rejoindre l'hypogée de notre sortie, le village de Cabanès.
Et là, devant les belles orangeraies, nous ne pouvons nous empêcher de "grappiller"
quelques fruits, pour le plaisir.
Après de belles routes de montagne, nous arrivons à ce beau village où les femmes
font encore la lessive à la main dans le lavoir public, puis nous redescendons
vers la mer, non sans avoir fait la "méno-pause" café comme l'appelle si bien
Jean-Louis.
Cette pause café est un rituel très agréable.
Et comme on est venus pour pédaler, le troisième jour nous voit essayant de
trouver un circuit un peu moins pentu que celui de la veille, et somme toute
agréable.
Nous voilà donc partis pour l'Alcora, village à l'intérieur des terres.
Pour y arriver, nous devons traverser Castellon de la Plana, ce qui n'est pas
une mince affaire, n'est-ce pas, les pros du premier groupe ?
Nous en sortons, puis longeons la grande route qui mène à notre destination,
mais oh, surprise, ce que la carte routière ne disait pas, c'est qu'il s'agit
d'une zone industrielle jalonnée d'usines de céramiques.
Que de camions, que de fumées !
Enfin, nous trouvons un bistrot où gentiment, le café nous attend et nous redonne
du courage pour retourner vers notre hôtel.
Puis, le quatrième jour sera un jour "sans".
Nous décidons d'aller visiter la ville de Valencia.
Nous voilà donc tous en bus et arrivés à destination, nous nous éparpillons dans
la ville par petits groupes pour des visites au gré de chacun.
Qu'elle est belle cette ville avec ses immeubles baroques, mais aussi son parc
contemporain d'une architecture exemplaire !
Il ne fallait pas moins de la
journée pour en voir un petit peu.
Le jour suivant, nous décidons d'aller en vélo jusqu'au monastère
de las Palmas que nos valeureux cyclos du premier groupe avaient grimpé le premier
jour.
C'est vrai que ça grimpe.
Mais quel spectacle à l'arrivée là haut.
Magnifique ! Vue sur la baie de Benicassim, imprenable.
Puis, l'après-midi, nous prenons le bus, et, dignement conduits par les petites
routes de montagne, nous rejoignons Morella, petite ville aux confins du pays
de Valencia, de l'Aragon et de la Catalogne.
Quel froid, et quel vent !
Nous compatissons à l'idée que les hommes du premier groupe sont en train de
faire ça à vélo depuis le matin bien sûr !
Morella se situe à 1000 mètres d'altitude... Courage.
Il est 4 heures du soir et nos valeureux cyclos ne sont pas encore là.
Quelques épouses se demandent bien où ils sont passés.
Mais, foi de cyclote, on a beau leur dire que ça monte et que c'est dur, et
que c'est long (n'y voyez là aucune allusion)... elles sont toujours aussi inquiètes.
Pendant l'attente, nous visitons ce magnifique village, qui a gardé tout son
cachet moyenâgeux avec église, cloître, château et rues à colombages, mais qui
ne semble pas être un "village musée", mais bien un village où il fait bon vivre.
Magnifique !
Enfin, les cyclos arrivent. Heureux qu'ils sont.
Mais nous vous devons l'explication du délai de route :
Claude a cassé son guidon, et c'est avec les moyens du bord qu'ils ont dû réparer
pour lui permettre d'arriver.
Voilà, le retour se fait pour tous en bus et nous rejoignons enfin notre hôtel.
L'avant dernier jour, nous pensons aller faire le tour des
plages comme on dit chez nous.
Nous voilà donc partis pour Oropesa en suivant la grande route un moment, puis,
nous y arrivons.
Et là, merveille, un jardin enchanté nous attend avec des bancs de diverses
formes faits tout en céramiques, de couleurs vives, des jets d'eaux avec des
canards et des ides ou poissons rouges d'une telle taille qu'ils doivent être
centenaires, ma parole !
Puis des plantations de fleurs et d'arbres classés par familles, et d'une variété
incalculable. Que c'était beau !
A l'extérieur du jardin enchanteur, l'artère principale de la ville est encore
décorée de volutes, de lacis et d'arabesques d'un raffinement à faire pâlir
la mosquée de Cordoue.
Mais après la pause café, nous devons repartir, et pour éviter la grande route,
nous décidons d'en prendre une qui longe la côte.
Vous voyez le Mont Saint-Clair à Sète ? Eh bé c'est pareil ! des rampes à vous
couper le souffle !
Mais quelle vue de là haut ! Ca valait le détour.
On a même cogité, coquinement, d'indiquer cette route à nos "costauds" pour
le lendemain, pour voir quelle tête ils feraient à leur retour.
Mais hélas, le temps n'était pas avec nous et le lendemain
fut un jour de pluie, le seul d'ailleurs, et nous avons avancé notre départ
pour arriver un peu plus tôt à Narbonne.
Voilà notre aventure espagnole.
A signaler que notre chauffeur, au delà du fait qu'il est vraiment un excellent
chauffeur est aussi un grand pédaleur car il a fait toutes les sorties vélo
avec le groupe du Président.
Et de plus, les après-midi, il nous a conduits non seulement à Morella, mais
aussi à Péniscola, ville dominée par un château où le pape schismatique Benoît
XIII (Papa Luna) a séjourné après son épisode en Avignon.
Nous avons d'ailleurs eu droit à l'Histoire, grâce à notre prof qui nous en
a appris pas mal. C'était un régal.
Nous sommes aussi allés jusqu'à San-Mateo, entre Péniscola et Morella, où nous
avons eu la surprise de voir que le dernier Parfait cathare y avait séjourné,
vous savez, celui qui est mort brûlé au chateau de Villerouge Termenés : Guilhem
Bélibaste.
Voyez, non seulement on pédale, mais en plus on s'instruit. C'est chouette le
vélo non ?
Allez, à bientôt pour un autre séjour.
Josette Garrigues